lundi 4 mai 2015

Dies Irae, Dies Illa... quatrième enquête du commissaire Ney.

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Enfin! Voilà qu'après trois mois d'écriture intense et un mois et demi de relectures et corrections je viens de mettre un point final au récit d'une enquête plus que mouvementée dirigée par mon héros le Commissaire Ney en 2003. L'assassinat à Nancy de deux religieuses espagnoles le conduit à Madrid sur les traces d'un suspect, et le mêle à la mise à jour d'une affaire sordide qui a duré entre 1939 et 1986.

Novembre 2003. Par un mardi matin pluvieux, traditionnel en cette saison à Nancy, alors que le commissaire Ney allait entamer son petit déjeuner le téléphone a sonné. Jamais bon signe ça ! C'était Élodie, la brigadière assurant la régulation au Central, qui l'informait qu'un probable double homicide venait d'être découvert au Park Inn, un hôtel de qualité situé presqu'en face de la gare. Délaissant son café et l’appétissante assiette de fromages il se hâta vers l’hôtel situé à moins de cinq cent mètres de chez lui. Bien qu’aucune enquête ne soit de tout repos, celle-ci allait lui réserver bien des surprises et des moments désagréables. Elle lui donnerait l’occasion d’un court séjour à Madrid, où la rencontre d’un homologue espagnol serait d’un grand secours pour achever sa quête. Mais cela il l’ignorait encore tandis qu’il inspectait la scène de crime.

On associe davantage le meurtre de religieux à des pays où sévit la violence, notamment inter-religieuse. Certainement pas à la France. Et pourtant, ce matin de novembre il dut se rendre à l’évidence, dans une chambre d’hôtel en marge d’une assemblée générale de la congrégation des Filles de la Charité de Saint Lazare, deux d’entre elles avaient été tuées. Assassinat de deux nones octogénaires qui plus est. Si un policier comme Ney sait bien qu’il n’y a aucun lieu, aucun groupe humain exempt de haine, de convoitise ou de colère, il n’en demeure pas moins que lorsque cela touche des personnes isolées de la société et dont on peut penser que leur mission première est l’amour du prochain et le service aux plus démunis on perçoit inconsciemment une dissonance.
Qui pouvait leur en vouloir ? À qui avaient elles causé du tort pour que leur existence s’achève ainsi, loin de chez elles, dans l’anonymat d’une chambre d’hôtel ? Qui les avait tuées ? Un homme, une femme ? Un membre de la congrégation ? Un rodeur ou au contraire un étranger venu exprès pour accomplir ce forfait ? Un rendez-vous avec la Mort en somme. Quel sens pouvait avoir le maquillage si typique de la scène de crime ? Désignait-il le mobile du crime, ou était-ce une façon de nous aiguiller sur une fausse piste ? Beaucoup de questions auxquelles les autres membres de la congrégation semblaient soucieux d’éviter de répondre. Du secret de la confession au panégyrique de deux saintes femmes, tous les moyens étaient bons pour éluder les questions sans en avoir l’air. Pourtant tous les indices recueillis faisaient pencher plutôt pour un acte dicté par une colère froide, contrôlée, mais une colère implacable. Une sorte de jugement divin réalisé ce mardi matin-là. Malgré l’athéisme du commissaire, il lui revint en mémoire le passage de la messe des Morts qui s’intitule Dies Irae, dies Illa… Jour de Colère que ce jour-là où la Terre s’ouvrira et se lèveront les corps pour être Punis définitivement.
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Dies Irae, Dies illa… sortira en septembre 2015 chez Arcane 17 dans le cadre d'une célébration du 40 ème anniversaire de la mort du dictateur Franco.