Après la région de Bugarach où se
déroulait l'action de RIP son
précédent polar, Patrick Caujolle nous propose un séjour parisien. Il suit
l’équipe d'enquêteurs qui va travailler avec le capitaine Bastide sur une
affaire qui s’annonce délicate dès le début. Pas d'affolement, nos policiers ne
font pas partie de la crème du 36 qu’est la Crim’, mais sont de modestes flics
d'un commissariat de quartier. Pourtant, face à l'assassinat d'un ancien patron
du 36 justement nos enquêteurs vont se révéler de coriaces limiers, attentifs
aux moindres détails que sème le tueur ou la tueuse comme une sorte de rébus
tragique. Parce que rapidement les morts vont se suivre, et, là aussi, c’est du
beau monde…
En fin connaisseur de la Grande
Maison, puisqu’il a lui-même été fonctionnaire de police, Patrick Caujolle
glisse le lecteur dans les coulisses, lui faisant ressentir l’excitation de la
piste ouverte aussi bien que l’incertitude angoissante au moment de procéder à
une interpellation. Avec une truculence jouissive l’auteur brosse un portrait
plein de tendresse de ces femmes et de ces hommes qui côtoient au plus près la
profonde misère humaine sans jamais s’avouer vaincus. L'écriture de Patrick
Caujolle est vive, incisive, ce qui donne un roman bien rythmé où l'action et la
réflexion se mêlent en un récit palpitant qu’on a du mal à lâcher. Présenté au
prestigieux Prix du Quai des Orfèvres ce roman a fait partie de la sélection
finale.
Un excellent roman à dévorer ou à
offrir.
Le
prix de la mort de Patrick Caujolle aux éditions de Borée, collection Marge
Noire. 2017.
Cette chronique a été diffusée le 17 février 2018 lors de l’émission Un jour, un livre un auteur sur Radio Présence Lourdes.
Cette chronique a été diffusée le 17 février 2018 lors de l’émission Un jour, un livre un auteur sur Radio Présence Lourdes.