Nous sommes à Lourdes, à quelques
jours du 14 juillet et au plus fort des pèlerinages. Les attentats qui ont endeuillé
la France sont encore dans toutes les mémoires, mais la vie s’écoule monotone
et paisible dans la cité mariale qui semble loin de ces horreurs. Pourtant la
petite phrase de défi lancée par Driss, un petit délinquant, au capitaine
Payole va perturber le commandant divisionnaire Cabana. Et si la violence islamiste
frappait la calme petite ville pyrénéenne ?
C’est sur cette hypothèse que
Frédéric Pons construit l’intrigue de son roman. Il plonge le lecteur
alternativement du côté de deux individus paumés que galvanise un recruteur
auréolé de son passé chez Daesh, et les quelques policiers qui vont tenter de circonscrire
le danger potentiel avec leurs maigres moyens. Le lieutenant Fournier, jeune
femme ambitieuse, l’expérimenté capitaine Payole, ancien de la BAC paloise, le
commandant Cabana, ex-militaire et croyant sincère, parviendront-ils à enrayer
la mécanique diabolique qu’a concoctée Rachid le cerveau de ces pèlerins du
diable ?
L’écriture de Frédéric Pons est
nerveuse, simple, allant à l’essentiel. L’intrigue se déploie en aller-retour
entre les deux camps pour dévoiler les techniques d’embrigadement et montrer la
difficulté du dialogue. Le roman est fort bien documenté et entraine le lecteur
dans une course contre la montre haletante qui le colle au livre. Un beau
moment de lecture, qui en prime donne au lecteur des éléments de réflexion.
Les pèlerins du diable de Frédéric
Pons, aux Éditions Calmann Lévy, collection territoires.
Cette chronique a été diffusée dans l'émission "Un jour, un livre, un auteur" sur Radio Présence Lourdes le 11 décembre 2019.
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