Nice de nos jours. Ghjulia Boccanera,
dite Dioulia, détective privée qui vit un moment difficile après une agression,
tombe sur le cadavre d’un jeune africain lors d’un jogging matinal. L’enquête
est confiée au commandant Santucci, son ex-compagnon, qui lui conseille de
s'occuper d'autre chose que de faire sa propre recherche de son côté.
Heureusement pour Dioulia la mère d’une adolescente en fugue lui confie le soin
de la retrouver. La découverte fortuite d’une chienne maltraitée va inciter
Klara et Dagmar, un couple d’amies de Dioulia, vétérinaires à rechercher
l’élevage sauvage où l'animal a
été martyrisé. De rencontres en tentatives d’intimidation, la détective réussira-t-elle
à démêler les fils d’une enquête qui semble mélanger les trois histoires?
Michèle Pedinielli nous offre avec ce
roman des retrouvailles avec son héroïne Dioulia, confrontée aux violences
xénophobes qui frappent les malheureux réfugiés qui fuient les guerres. Dans ce récit suprémacistes blancs,
petits blancs aigris et voyous sans envergure tentent de contrer le travail de
centaines de bénévoles mus par la compassion et l'esprit de justice. Se
détachent alors les figures de Roger, le Maître, et de Marguerite d'un côté, de
Melody adolescente paumée, d’une vedette de télé-réalité et de son frère de
l’autre.
L’écriture est alerte, presque
fiévreuse parfois. Elle accroche le lecteur dans cette quête désespérée et
étouffante qui se déroule dans les paysages grandioses de Nice et ses environs.
Le soleil et les plages cachent bien des noirceurs, le cliché mièvre d'une Côte
d’Azur idyllique couvre pudiquement une violence latente. Un beau roman sur la
justice et le besoin de ne jamais céder face à l’ignominie.
Après les chiens, Michèle Pedinielli aux Éditions l’Aube noire.
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