vendredi 8 avril 2011

Billet de printemps.

La semaine s'achève. Le temps s'est enfin décidé à jeter le manteau de grisaille, et avec le soleil une impression de revivre s'est installée. Au moment où j'écris ces lignes, ma terrasse est à l'ombre et la haute silhouette de l'église voisine occulte déjà les rayons de soleil, créant l'illusion d'un crépuscule précoce. Plus loin j'aperçois les branches de bouleaux scintillantes dans les rayons couleur miel qui les atteignent encore. Je profite de ce moment un peu magique pour rédiger ce billet, histoire de ne pas faire croire que le silence s'installe.

Pour l'instant le processus d'édition d' "À quoi rêvent les chats lorsque le printemps tarde" se poursuit tranquillement. Un mél me donne des nouvelles de temps à autre. On me dit que le manuscrit est chez l'imprimeur qui y travaille. Bonne nouvelle, mais à quand sa sortie ? De mon côté je profite de courts instants de disponibilité pour écrire une nouvelle. Mais si l'inspiration ne manque pas, c'est surtout le temps qui me fait défaut.
C'est assez étrange parce que tant qu'on écrit sans la perspective de publier, le rythme et les pauses laissent indifférent. Mais les choses changent dès lors qu'on a la chance d'être publié et lu. L'impression d'un rendez-vous, tacite certes, avec des êtres inconnus qui attendent cette rencontre. Ce n'est pas rare qu'un ami me demande incidemment quand sortira mon prochain livre, ou plus pressant s'inquiète de savoir si j'ai autre chose en chantier. Cette demande est à la fois une satisfaction pour l'ego de l'écrivain, et une pression, amicale, à poursuivre le travail entamé.

À bientôt.

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