Lorsque le capitaine Escaude débarque
à Blagnac ce n’est pas à l’aérogare mais dans l’exploitation agricole des
frères Casse, maraîchers. Maxime, l’aîné des frères gît au sol, un trou dans le
crâne mais en chaussettes impeccablement blanches. La thèse du suicide écartée
tout de suite, Escaube doit trouver les fameuses bottes vertes du défunt pour
confondre le meurtrier. L’enquêteur s'intéresse très vite à Émilie, la veuve
trop imperturbable, et à Lilian le frère cadet, trop coopératif pour être
honnête. Lorsque les indices s’accumulent contre lui, ce dernier disparaît dans
la nature, entraînant le capitaine dans un périple plein de surprises entre
Blagnac, Béarn et Pays basque.
C’est dans son style truculent que
Patrick Caujolle nous convie à une enquête banale, loin des courses poursuites
endiablées et des coups de feu toutes les trois pages. Enfin, banale c’est ce
que nous dit le narrateur, c’est à dire Escaube lui-même, car en fait les
péripéties s’enchainent et mettent à rude épreuve le capitaine, jusqu’au coup
de théâtre final.
En résumé une belle cuvée bucolique
que je conseille de lire lorsqu’on a le moral en berne.
Le mort est dans le pré, Patrick
Caujolle, éditions Cairn.
Cette chronique a été diffusée dans l'émission "Un jour, un livre, un auteur" sur Radio Présence Lourdes le 31 octobre 2018.
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